Et la suite …

– Hêtraie chênaie dans le pays massatois (Ariège)

Courant Mai 2022, des habitants locaux nous ont fait don d’un site forestier de 1,2 hectares.

En versant nord, les parcelles se situent sur de fortes pentes, dans un massif à très fort enjeu écologique de plusieurs dizaines d’hectares au parcellaire très morcelé.

L’intérêt d’étendre la zone protégée est très claire.

Nous allons réaliser une première acquisition d’un lot de 4 hectares dans un Bien Non Délimité adjacent de plusieurs dizaines d’hectares. Le dossier est actuellement chez le notaire pour un acte de vente qui est retardé en raison du décès d’une des personnes propriétaires (indivision) et reste prévu courant 2023.

Pour en savoir plus, cliquer ici

  Agrandissement du site préservé dans le pays massatois (Ariège)

Le massif préservé dans le pays massatois est exceptionnel.

Nous avons actuellement la possibilité d’acquérir 6,9 hectares supplémentaires, adjacentes à la zone préservée, dans la partie haute de la forêt (la moins accessible).

Ce nouveau parcellaire est composé de plusieurs types d’habitats forestiers inexploités dans leur totalité depuis au moins, les années 1960 :

  • hêtraie pure (forêt ancienne), 
  • forêt mélangée, de déprise, descendant jusqu’au ruisseau (majorité de frênes, hêtres, merisiers, aulnes glutineux), 
  • hêtraie chênaie dans la partie basse du massif, inventoriée « vieille forêt pyrénéenne », d’environ 2 ha.

La zone est très sauvage, et n’est parcourue par aucun sentier balisé.

Une partie de cette acquisition est financée par une donatrice amoureuse des forêts sauvages, des arbres et des « endroits habités ». Nous recherchons actuellement des fonds pour compléter cette acquisition, d’un prix supérieur à 20000 euros (frais notariés inclus).

Cascade d'un petit ruisseau à sec, couverte de mousse, dans le parcellaire à acquérir
Cascade d’un petit ruisseau à sec (été 2022), couverte de mousse, dans le parcellaire à acquérir
Hêtre en bord de ruisseau
Très gros chêne (85 cms de diamètre) dans la vieille forêt située en partie basse du site

– Forêt sauvage sur de fortes pentes dans le Comminges (Haute Garonne)

Nous devrions prochainement préserver un site magnifique et très sauvage dans le Comminges.

Le site est constitué d’une forêt de forte pente allant jusqu’à un fonds de vallon avec des dalles et falaises que fréquentent des rapaces comme le Faucon pèlerin. Il est en évolution naturelle depuis plusieurs décennies, en grande majorité en forêt ancienne et touche une vieille forêt qui est également le refuge du Grand tétras (observations visuelles il y a 2 ans).

Très hétérogène, il est constitué selon les lieux par des dolines (dépressions calcaires moussues avec de très gros arbres par endroits), de la hêtraie chênaie, de la hêtraie sapinière, avec ça et là des ifs mesurant jusqu’à 50 cms de diamètre. La forêt y est parfois impénétrable, notamment dans les zones humides proches du vallon, avec un sous étage de buis parsemé de gros et très gros hêtres.  On y trouve des hêtres remarquables allant jusqu’à 1,60m de diamètre.

Aucune route ou piste forestière n’existent dans la zone. Toutefois, une piste empruntée par des 4×4 située au dessus de l’un des versants pourrait être empruntée dans l’avenir pour une exploitation forestière.

Un propriétaire nous vend actuellement 8,5 hectares, le dossier est chez le notaire depuis fin 2022 pour un acte de vente prévu entre Mai et Juin 2023. Nous pourrons donner plus de détails (« pays », photos) après la vente. Nous recherchons actuellement des fonds pour cette acquisition qui est un premier pas dans ce massif.

If dans la hêtraie
Hêtre remarquable
Hêtre remarquable

Dans le fonds de vallon

– Vieille sapinière du pays de Sault (Aude)

Appartenant à une multitude de propriétaires privés, cette forêt d’environ 140 hectares est constituée d’une hêtraie sapinière de moyenne altitude (jusqu’à 1000m) où ont été inventoriés plusieurs patchs de vieille forêt de montagne dans le courant de l’automne 2022.

Buxbaumia viridis

Le très gros bois mort (hêtre et sapin) y est abondant et héberge les cortèges d’espèces associés aux forêts âgées. La Buxbaumia viridis y est présente (mousse protégée, inféodée aux très gros bois morts en état de décomposition avancée).  De très gros hêtres et des chandelles de sapin portent des loges de Pic noir. Ces loges servent également d’habitat à d’autres oiseaux, passereaux forestiers, chouettes, et à des petits mammifères.

Ce massif permet à la fois d’offrir le gîte et le couvert au Pic noir grâce à la présence simultanée de très gros bois favorables à la construction de loges pour la nidification, et l’abondance de gros bois mort au sol et debout à proximité, source de nourriture avec les larves des insectes saproxyliques : Tous les massifs ne le permettent pas au même endroit !

Un propriétaire nous vend actuellement un petit lot dans un grand Bien Non Délimité (BND) permettant de protéger les patchs de vieille forêt inventoriés jusqu’à aujourd’hui et une grande partie de la zone (voir ici la définition d’un BND).

Le dossier est actuellement chez le notaire, avec un acte de vente prévu en Mai ou Juin 2023. Nous recherchons actuellement des fonds pour cette acquisition, qui est un premier pas dans ce massif.

 

Chandelle de sapin avec trous de nourrissage de Pic noir

– Vieille forêt de plaine – pays d’Olmes (Ariège)

A 600 mètres d’altitude, a été inventoriée en novembre 2022 une vieille forêt de plaine à forte maturité sur environ 5 hectares.

Malgré sa faible superficie, cette hêtraie chênaie située dans un grand massif forestier composé majoritairement de ces deux essences, est « tout un monde » avec de très gros bois mort (dépassant le mètre de diamètre pour les chandelles et le bois mort au sol), plusieurs loges de pics, de très gros hêtres jusqu’à 110 cms de diamètre …

Un site oublié qu’il nous semble important de préserver … et dans lequel nous sommes en cours de négociation avec une propriétaire pour 3,1 hectares situés dans la vieille forêt, mais aussi 230 mètres de linéaire de ripisylve (1,6 hectares) à environ 400 mètres à vol d’oiseau.

Prise de diamètre d’un très gros hêtre durant l’inventaire de vieille forêt, par un membre fondateur de Forêts préservées
La ripisylve, très sauvage et sans trace d’exploitation, est au bord d’une rivière vive où la loutre a été répertoriée
Loges de Pic noir dans un gros bois mort sur pied (chandelle) dans la ripisylve

Vieille forêt de montagne, Haute Bigorre (Hautes Pyrénées)

Cette vieille forêt de montagne a été inventoriée « à très forte maturité, sans aucune trace d’exploitation ». Elle a donc été très peu exploitée, ou inexploitée, depuis longue date, probablement depuis la moitié du XIXème siècle (derniers charbonnages, à vérifier dans les archives forestières ou à dires d’expert).

Elle est située en Haute Bigorre, sur de fortes pentes, entre 1100 et 1450 mètres d’altitude, sur environ 30 hectares.

Le parcellaire est totalement privé et très morcelé, avec des parcelles allant de 1 à presque 4 hectares.

Un collectif de personnes locales, dont un membre fondateur de Forêts préservées habitant les Hautes Pyrénées, se mobilise actuellement afin de sensibiliser les propriétaires à ce patrimoine naturel rare et relictuel, et en vue de préserver une partie de la forêt via l’acquisition.

Ce collectif souhaite contribuer financièrement au projet, dont l’acquisition est à destination de Forêts préservées.

Une réunion d’information a eu lieu dans la commune concernée le 20 Avril 2023 en présence d’une dizaine de propriétaires.

Moins d’une semaine plus tard, une première propriétaire est d’accord pour nous vendre 10500m2 en pleine vieille forêt. C’est parti !

Vue générale de la forêt, hiver 2023
Bois mort au sol et sur pied, été 2022

– Hêtraie chênaie dans le Comminges (Haute Garonne)

Cette hêtraie chênaie est située dans le Comminges, à basse altitude, entre 450 et 550 mètres.

Sur un versant très frais, le site présente d’assez fortes pentes et des chaos rocheux abritant également des tilleuls et des érables, avec un sous étage de buis se remettant peu à peu du passage de la pyrale …

Exploitée par le passé, cette partie du massif totalise une douzaine d’hectares, morcelée en une vingtaine de parcelles appartenant à des propriétaires privés. Elle est depuis plusieurs décennies en évolution naturelle.

Elle se trouve au pied d’une forêt publique où existe, à moins de 400 mètres de distance, une vieille forêt de montagne. Cette dernière est hors sylviculture (donc actuellement en évolution naturelle) dans le plan d’aménagement forestier.

La préservation de ce site permettrait d’étendre la zone en évolution naturelle jusqu’à des parties plus basses.

Nous sommes en cours de négociation pour acquérir 1,6 hectares à l’un de ces propriétaires.

– Selon nos fonds … rêvons un peu !

Il existe sur la haute chaîne, une propriété de plus de 500 hectares avec de nombreux enjeux naturalistes : vieille forêt de montagne, site nicheur de gypaète barbu, et plusieurs habitats d’intérêt communautaire (landes, zones humides). Aux très fortes pentes, rejoignant un sommet à 2200 mètres, elle n’est pénétrée par aucune route ou piste forestière. Son prix est de plusieurs millions d’euros, avec une difficulté évidente pour exploiter les bois, raison pour laquelle elle n’a pas encore trouvé acquéreur. Il faudrait là de très riches donateurs motivés pour participer à cette cause désintéressée… rêvons un peu !